En matière de Réduction des risques liés à l’usage de drogues, la Belgique est en retard sur tous ses voisins. Des Salles de consommation à moindre risque sont opérationnelles depuis une trentaine d’années en Europe et à travers le monde . En trente années d’existence, ce dispositif a démontré son efficacité. Les objectifs sont clairs : réduire les risques liés à la consommation de drogues, tisser ou retisser du lien social avec des publics fragilisés pour que, in fine, ces usagers puissent retrouver une certaine dignité dans leur quotidien.
Obtenus pour la plupart sur prescription médicale, la consommation de ces puissants analgésiques appelés “opioïdes”, dérivés de la morphine, aurait augmenté de 32% en 7 ans en Belgique. Selon les chiffres de la Mutualité chrétienne, le nombre d’usagers d’opioïdes est ainsi passé de 304.384 en 2010 à 402.236 en 2017. Information préoccupante, relayée par l’Echo. En cause? L’augmentation liée au fait de patients non-cancéreux : les opioïdes visant, pour l’essentiel, à réguler et apaiser les douleurs fortes des patients atteints d’un cancer.
L’information et la prévention en matière de vie affective et sexuelle dans le secteur de la jeunesse est pour moi une préoccupation essentielle. En juillet 2012, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a voté l’inscription de l’EVRAS dans les missions de l’école: “l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle” est donc une obligation pour toutes les écoles de Wallonie et de Bruxelles. Où en sommes-nous?
Depuis toujours, je porte une attention particulière à la question des différents types d’addiction et de leurs répercussions dans notre société en matière de santé. Je reviens, aujourd’hui, sur une addiction liée à cette gigantesque et géniale révolution qu’est l’internet : la cyberdépendance.